Débat: les manifestations brésiliennes (2ème Partie)

Vers la première partie
Ce débat filmé s'est tenu le 30 juillet au CICP à Paris. Pour en savoir plus sur les intervenants, consultez le site d'Autres Brésils.

Je vous retransmets ici ce que j'ai retenu de la deuxième partie de ce débat, celle des questions posées par le public. N'ayant pas prévu de prendre de notes et de l'eau ayant coulé sous les ponts depuis, veuillez excuser la forme très sommaire mais les pistes de réflexion sont là. Merci pour la correction de toute imprécision!

L'influence de la dette du Brésil
 Le problème n'avait pas du tout évoqué par les intervenants et pourtant son poids sur l'économie du Brésil est très important. Stéphane Monclair invite à établir des distinctions entre la dette interne et la dette externe , celle des municipalités, des États fédéraux, des entreprises, ... et invite ensuite à constater que l'essentiel de la dette étatique est détenue par les Brésiliens, ce qui rend la situation peu préoccupante.
Beatriz Barbosa: un audit avait été prévu, concernant les irrégularités dans la contraction de la dette mais celui-ci n'a jamais été effectué.

Le mécanisme de la réforme
Stéphane Monclair: où l'on voit que les structures brésiliennes sont lourdes et ne rendent pas la réforme facile en restant dans le cadre légal.
Il faut distinguer entre "referendo" et "plebiscito".
Dans le cas d'un "referendo" pour que Dilma Roussef puisse faire passer sa réforme d'après les règles en place, il lui faudrait une majorité au 3/5èmes en 2 fois dans les chambres
Cela devient plus facile en passant par un "plebliscito", convocation du peuple par le congrès, où juste un tiers de majorité est requis pour lancer le processus.

Problèmes de la santé et de l'éducation
Le pays ayant connu en moyenne une forte croissance ces 10 dernières années, comment se fait-il que le pays se retrouve avec des conditions dignes du tiers-monde dans ces domaines?
Là encore, ce sont les difficultés liées aux blocages dans les structures, cette fois-ci invoqués par Carla Orlandina Sanfelici (du PT).
Glauber Sezerino fait remarquer que les propositions de Dilma Roussef, d'ordre institutionnel, n'ont que peu à voir avec les préoccupations des banlieues (mobilité urbaine, police "civilisée"...). Il reste de nombreuses survivances de la dictature, comme la police militaire, le BOPE, qui sont sans doute à repenser. La santé est la priorité pour les membres des classes moyennes (définies comme les personnes gagnant plus de 5 fois le smic), l'éducation les préoccupant moins puisqu'ils ont déjà bénéficié d'une éducation dans le privé. 

Les clivages dans les intérêts des manifestants sont clairs mais pour l'instant il est encore dur de dégager les orientations concrètes qui vont en sortir.


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